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 The lone wolf dies but the pack survives. (Kieran&Isaak)

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Tormaigh
Kieran Rutherford
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Tormaigh

MessageSujet: The lone wolf dies but the pack survives. (Kieran&Isaak)   The lone wolf dies but the pack survives. (Kieran&Isaak) EmptyVen 1 Nov - 23:27

The lone wolf dies but the pack survives
Kieran & Isaak


Il était dans les ennuis. Jusqu’au cou. Il n’avait plus du tout d’aconit. D’accord, Willa - l’une des botanistes de l’école - avait eu la bonté de l’aider en comprenant qu’il n’était pas illégalement entré dans les serres juste pour le plaisir de le faire, mais par réelle nécessité. Elle lui avait trouvé de l’aconit dans les réserves du professeur de botanique, mais clairement pas assez. Il avait de quoi faire une potion, voire une et demie s’il rationnait convenablement ses doses. Mais ce n’était pas suffisant. Il devait prendre une potion par jour durant la semaine de la pleine lune. Il lui manquait six potions. Six doses d’aconit. Il n’y arriverait jamais.

Depuis l’épisode des serres, il avait désespérément cherché à obtenir plus d’aconit, en allant demander au prof de potions qui lui avait dit ne pas en avoir - le racisme c’est comme la merde, ça se sent de loin, connard - ou en allant voir à l’infirmerie s’ils n’avaient rien pour lui. Malheureusement, pas de potions tue-loup à l’infirmerie. Ils ne s’étaient pas attendus à avoir des loups-garous à l’école, apparemment. Putain de touristes. Ils en auraient pour le mois suivant, maintenant qu’ils savaient qu’il y en avait deux sous leur responsabilité, mais là, pour le coup, il devrait se débrouiller tout seul. Comme d’habitude. Il était allé voir, chez l’apothicaire, mais il avait vu assez flou. Les prix était exorbitants, et le vendeur s’était excusé en disant qu’il n’essayait pas de le voler, mais ils avaient si peu de stocks que le prix avait forcément flambé.

Résultat des courses, il flippait à mort. Parce qu’il n’avait pas assez d’aconit pour octobre, et qu’il avait peu de temps pour commencer ses potions. Mais il n’avait pas les moyens. Son peu d’or était parti dans les livres de cours, achetés d’occasion pour la plupart, neufs pour ceux édités spécialement par et pour l’école - et ils avaient effectivement coûté cher, surtout qu’Isaak aussi avait fait ses courses. Ce qu’il lui restait ne suffirait jamais à couvrir ses dépenses, et il n’avait pas encore réussi à trouver un boulot à Oranmore. Or, avec Willa au courant de sa situation, le reste du corps professoral, dont la directrice, devaient sûrement savoir qu’ils avaient sur les bras un loup-garou qui serait potentiellement dangereux d’ici un mois parce qu’il n’avait pas de potions. Personne ne l’avait prévenu, mais il savait que s’il ne réglait pas très vite sa situation, on le pousserait vers la sortie avant qu’il ne morde quelqu’un en octobre. Autant dire que son niveau de stress était au maximum et qu’il valait mieux ne pas venir l’emmerder maintenant.

Et malheureusement, actuellement… C’était Isaak qui prenait. Il devait bien ressentir son stress, le voyant, mais à force de se faire repousser à chaque fois, avec une certaine agressivité dernièrement, il avait fini par s’éloigner et ça avait créé un fossé glacial entre eux. Maintenant, en plus de s’inquiéter de son aconit et de sa situation, il s’inquiétait de se faire larguer. Parle-lui. Il allait bien falloir, oui. Avant que le voyant ne décide qu’il en avait assez d’être un punching-ball, ou avant qu’il ne pense que c’était de sa faute à lui - trop tard ! - il allait devoir prendre son courage à deux mains et aller lui parler. Surtout que tu as juré sur Chagarou. Ouais, il y avait ça, aussi. Sans compter le loup qui n’était pas du tout de son côté, pour le coup, puisqu’il l’enfonçait plutôt que de l’aider à trouver une solution. Bouh-ouh, pauvre de toi. Tu l’as, ta solution, Isaak a de l’argent et tu as juré sur le chat que tu irais le voir en cas de besoin. Alors va-y, bordel. Je partage mon esprit avec un homme, pas avec une lavette. Outch. Ça fait mal. Mais il avait raison. Aussi le lycanthrope avait-il rassemblé son courage et dissimulé son stress pour se diriger vers Isaak, occupé à dessiner en silence dans l’un des canapés du grand salon.

« Isaak, tu aurais cinq minutes ? Il faut qu’on parle. »

Très stressé, même s’il ne le montrait pas, Kieran ne se rendit pas compte à quel point son choix de mots - il faut qu’on parle était très mal choisi. Avec ça, Isaak allait croire qu’il allait le plaquer. Puis après leurs quelques jours de froid, il n’apprécierait sans doute pas qu’il revienne comme s’il ne s’était rien passé, ou presque. D’autant qu’il était en train de dessiner, et qu’il détestait être dérangé quand il dessinait. Alors une situation pareille, après leur froid, avec des mots choisis aussi mal ? Oopsie, il risquait de se faire rentrer dans le lard et affronter la colère teintée de panique de l’autre américain. Panique d’avoir fait de la merde, d’être abandonné, de perdre ses repères. Et bien entendu, Kieran ne s’en rendait absolument pas compte. Le loup, si, par contre.

Dans son esprit, le loup poussa un long soupir consterné.
Isaak allait très clairement finir par lui trancher la tête avec son crayon pointu.

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Kieran Rutherford
Tormaigh
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Tormaigh

MessageSujet: Re: The lone wolf dies but the pack survives. (Kieran&Isaak)   The lone wolf dies but the pack survives. (Kieran&Isaak) EmptyDim 17 Nov - 20:19

Il ne comprenait plus rien à rien. De mauvaises langues diraient qu'il n'avait jamais rien compris, de toute manière et sans doute, qu'en cet instant, il leur donnerait amplement raison. Il aurait dû se douter que l'Irlande changerait leur relation, avec toutes les déconvenues et les changements qu'elle apportait. Fini la tranquillité d'un petit appartement transformé avec les moyens du bord en petit cocon, où ils faisaient tourner les voisins en bourrique, chacun leur tour. Bonjour le dortoir partagé, même si les camarades étaient sympathiques. Au revoir l'animation de leur quartier et ses petites touches de couleur qui lui mettaient du baume au coeur, même les jours de grisaille, comparé à la morne et triste Chicago qu'il avait cru quitter à regret. Au final, l'Irlande lui rappelait sa ville natale : une ville pleine de tristesse, de haine et de déception. Quelque chose qui ne tenait pas ses promesses.

Ses nouveaux camarades avaient beau tenté de lui dire qu'il se faisait des idées, que l'amour florissant était toujours présent entre eux deux, Isaak avait bien du mal à les croire. Non, Kieran s'éloignait de jour en jour. Sa dernière crise nocturne, qu'il avait bien mal géré, les avait entamés bien plus qu'il ne voulait l'accepter. Quelqu'un devait avoir remarquer leur manège et accaparer son bel Appolon pour lui souffler dans le creux de l'oreille de meilleurs horizons. Il méritait mieux, le beau loup-garou. Il méritait quelqu'un de fort. De stable émotionnellement. Quelqu'un qui lui permettrait d'avancer, de poursuivre ses rêves sans avoir à se retourner pour voir s'il le suivait.

Alors, le jeune homme avait fini par se laisser aller, voguant sur des vagues de solitude qu'il avait essayé de repousser. Les jours passaient, l'agressivité augmentait et le climat lui semblait de plus en plus glaçant. Peut-être qu'il devrait partir, fuir, rejoindre son père et boire à en oublier son âme soeur. Boire à en oublier toutes les conneries qu'il avait pu faire pour en arriver là. Le paternel avait raison : il était qu'un bon à rien. Il ne savait dire combien de cours il avait séché, n'allant pratiquement plus qu'à ceux qu'ils avaient en commun, avec son bellâtre, pour éviter de subir d'autres foudres. A la place, il passait sa vie dans le salon commun, entouré du châle réconfortant de sa mère, la planche à dessins ne quittant que rarement les genoux.

C'était comme ça que le loup l'avait trouvé. C'était sa position quand il a prononcé la phrase fatale, celle qui faisait rater des battements de coeur tellement elle était de mauvaise augure. Isaac la redoutait de tout son être. Son fusain claqua plus fort qu'il ne l'avait anticipé sur sa feuille, se brisant en plusieurs morceaux. Il était bon pour en racheter un, saloperie trop fragile pour exister. Il se leva, foudres dans le regard et l'invita d'un geste sec de la main à lui indiquer la direction qu'il souhaitait prendre. Au moins, il devait l'admettre, celui qui deviendrait sous peu son ex avait la délicatesse de ne pas le larguer devant les autres, public attentif, pareil à des vautours n'attendant que cela, se repaître de sa carcasse.

A peine la porte de l'antre secrète franchie, le barrage céda. « Alors, qui est l'heureux élu ? Il est comment ? Grand, sans aucun doute. Fin mais musclé ? C'est quoi ton type, au final ? T'en as marre des loques ténébreuses aux origines lointaines ? Les artistes épleurés t'emmerdent, c'est ça ? » Des jours de tensions s'envolèrent dans une hargne sans force, sans limite. Les larmes pointaient au bord de ses yeux sombres, essuyées dans un geste rageur dans une manche qui en verraient sûrement d'autres. « Allez, Kieran, vas-y. Plante le couteau dans le coeur, t'attends quoi ? Hein ? T'attends quoi ? Fais pas ta mijaurée, qu'est ce que t'en as à foutre après tout ? » Peut-être qu'il devrait lui-même prendre la porte, la faire claquer de manière à résonner dans ce château maudit, faire ses valises et la poudre d'escampette. Ne pas entendre les mots piquants l'atteindre, ne pas attendre la sentence finale. Ce Je ne t'aime plus qui allait le détruire plus que de raison. Et puis, sans crier gare, il ne fit rien de tout cela. Non, le poing alla s'éclater dans l'un des murs qui les entouraient. Glapissement de douleur, libérateur. Les larmes refluèrent d'où elles venaient. Il ne devait pas pleurer. Non, il devait être fort.  
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Kieran Rutherford
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Tormaigh

MessageSujet: Re: The lone wolf dies but the pack survives. (Kieran&Isaak)   The lone wolf dies but the pack survives. (Kieran&Isaak) EmptySam 23 Nov - 20:51

The lone wolf dies but the pack survives
Kieran & Isaak


Le fusain de l’artiste claqua sèchement sur la feuille et se brisa avant de tomber au sol. Surpris, le jeune loup cilla, en se demandant pour quelle raison Isaak avait si peur. D’accord, ils étaient un peu en froid, surtout à cause de son comportement à lui, et sa sale habitude de tenir à distance les gens qu’il aimait pour ne pas les embarquer dans ses ennuis, mais quand même… Quand Isaak se leva d’un coup, Kieran eut l’impression qu’il allait lui en coller une. Eh bien soit. Il l’avait mérité de toute manière. Mais… Non. D’un mouvement de tête, il l’invita à le suivre, et le loup lui emboîta le pas, non sans récupérer le fusain fraîchement réparé avec un sortilège pour le lui rendre quand il serait moins en colère. Et pourquoi certains leur jetaient des regards en coin ? C’était quoi le problème ? Les curieux ne rencontrèrent que l’acier bleuté et implacable du loup, qui ne les lâcha que quand ils baissaient la tête, perdants de ce duel qu’ils avaient eux-mêmes initiés.

La porte de la chambre claqua sèchement derrière eux, et Kieran amorça un mouvement pour s’expliquer. Il n’en eut pas le temps. Comme une tornade, Isaak avait pris la parole le premier pour cracher sa haine, laissant le jeune américain très surpris. C’était quoi cette histoire d’heureux élu ? De loque ténébreuse aux origines lointaines ? D’artiste éploré qui l’emmerderait ? Le regard du lycanthrope se fit surpris, puis perdu, et enfin légèrement angoissé quand il vit qu’en plus, Isaak pleurait. A cause de lui. Merde. Je t’avais dit qu’il ne fallait pas le tenir à distance. C’était évident que ça finirait comme ça. L’énorme tension qui pesait sur les épaules de l’artiste semblait soudain s’envoler à mesure qu’il laissait couler sa colère sur le loup-garou trop surpris pour l’arrêter, quand bien même il ne comprenait pas. Il n’attendait qu’une pause pour essayer de s’expliquer et lui dire que ce n’était pas ça du tout. Une pause. Maintenant !

« Isaak, ce n’est pas du tout ce que tu crois - »

Mauvaise réponse. La colère d’Isaak le frappa à nouveau alors qu’il lui coupait la parole, parlant plus vite et plus fort comme pour l’empêcher de prononcer des mots qu’il était terrifié de pouvoir l’entendre dire. La colère de l’artiste est teintée d’angoisse et le loup-garou ne peut que la ressentir ; ça l’attrape à la gorge, et ça l’enserre comme un piège mortel dont il aimerait vraiment pouvoir se sortir sans détériorer sa relation avec Isaak, parce que, bordel, il l’aime, et il ne comprend pas pourquoi le voyant lui en veut autant. Réfléchis, pauvre con. Il n’a pas le temps de réfléchir. Isaak attaque sec. Lui qui lui dit de lui planter un couteau dans le cœur sans faire sa mijaurée le fait sans même s’en rendre compte. Et si ça fait mal, Kieran le laisse faire, parce qu’il sait qu’il le mérite.

Mais quand le poing d’Isaak se ferme pour heurter violemment le mur, il ne peut s’empêcher de sursauter, et de grimacer quand l’artiste glapit. Isaak ne se mettait jamais dans des états pareils, et la culpabilité le rongea un peu plus tandis que le voyant ramenait son poing contre lui. Ça devait sans doute être libérateur, pendant quelques secondes. Le loup-garou ne faisait jamais ça, parce que lui, quand il frappait violemment, c’était le mur qui s’abîmait, pas sa main. Plus jeune, quand il avait des accès de colère qu’il ne parvenait pas à contrôler, il avait pu le constater, et comprendre qu’il valait mieux qu’il ne frappe jamais personne pour ne pas s’attirer de trop gros ennuis. Il ne s’était jamais fait mal en frappant. Isaak, par contre, n’était habituellement pas un violent. Il avait mal fermé son poing, s’était mal placé, et avait frappé avec trop d’impulsivité pour ne pas se faire mal. En fait, vu le craquement, il s’est cassé un doigt. Et il arme à nouveau son poing, il va frapper à nouveau le mur. Empêche-le ou il va se casser la main. Avec un geste souple, le lycanthrope s’avança pour lui saisir les poignets, avec douceur mais fermeté. Pas assez de forces pour lui faire mal, suffisamment pour qu’il doive lutter afin de s’extraire de sa poigne.

« Ça suffit, Isaak, s’imposa-t-il d’une voix qu’il espérait calme. Je suis vraiment désolé pour mon comportement de la semaine, mais, s’il te plaît, laisse-moi au moins t’expliquer avant de passer ta colère sur moi, d’accord ? J’ai bien conscience que je le mérite, ajouta-t-il avant que le voyant ne hurle à nouveau, mais, juste… Est-ce que je peux t’expliquer, avant que tu ne me plaques parce que tu as tellement peur que je le fasse que tu vas le faire toi sans t’embarrasser de savoir pourquoi ? »

Avec patience - et une certaine angoisse - il attendit quelques secondes que le voyant se calme et ne fasse plus mine d’exploser comme une bombe au moindre mot de travers. Une fois bien sûr qu’il n’allait pas s’emporter à nouveau, il lui lâcha doucement les poignets, prêt, cependant, à les saisir à nouveau s’il faisait mine de s’en prendre à nouveau au mur. Face à la terreur du voyant, qui tournait autour d’eux comme un oiseau de proie, ses propres problèmes lui semblaient bien dérisoires. Son manque d’aconit ne semblait pas peser bien lourd à côté de la panique d’Isaak, qui se voyait déjà célibataire. Les conséquences étaient pourtant terrifiantes pour le jeune loup, suffisamment pour qu’il se plonge à corps perdu dans la recherche d’une solution, repoussant sans le vouloir la seule personne prête à lui apporter son soutien inconditionnel. Il fallait qu’il arrête de le tenir à distance. Si les problèmes d’Isaak étaient ses problèmes, l’inverse était aussi vrai. J’aime ça, quand tu admets que j’ai raison, mon frère.

« Je n’ai plus d’aconit, finit-il par avouer d’un ton trop plat pour qu’il soit naturel. Elle n’a pas supporté le voyage et le changement de température. Tout a pourri. J’ai réussi à en trouver suffisamment pour faire une potion et demie, si je rationne bien, grâce à la gentillesse d’une botaniste, mais… C’est tout. »

Il tentait de rester calme, vraiment. Mais sans succès. Admettre à voix haute qu’il était dans la merde fit repartir sa trouille de plus belle, et la panique raccourcit son souffle sans qu’il ne s’en rende compte. Il se laissa lourdement tomber sur un lit, et sa tête tomba entre ses mains tandis que ses doigts agrippaient ses cheveux bouclés. Merde, merde, merde. Respire, mon frère, respire… Il n’y arrivait pas. Et si Isaak n’avait pas pleuré, lui était clairement en train de le faire, parce que cette semaine de panique lui sautait d’un coup à la gorge, et en parler à voix haute rendait ça plus réel, plus implacable, et que même s’il tentait de garder une certaine contenance - en vain - ça le terrifiait vraiment de ne pas avoir assez d’aconit, et de, peut-être, perdre le contrôle en Octobre.

« Je suis désolé de ne pas te l’avoir dit, murmura-t-il sans plus chercher à cacher son état, je ne voulais pas te tenir à l’écart, promis, mais quand j’ai réalisé que j’étais à court, j’ai eu tellement peur, j’ai tellement cherché une solution que… Je sais pas… Sous l’impulsion du loup, il prit une grande respiration pour tenter de calmer sa panique. Ça va aller, mon frère, tu n’es pas tout seul. Je peux étudier ici parce que j’ai promis que j’étais sous tue-loup, mais si j’en ai pas, ils vont pas m’enfermer dans une pièce en espérant que rien se passe, ils vont me foutre dehors, et putain cette école c’est ma seule chance d’avoir un bon taf… »

Nouveau silence, rythmé par une respiration hasardeuse, beaucoup trop rapide pour être sereine. La panique était palpable, et il n’essayait même plus de le cacher. Il n’y arrivait plus. Trop de stress, trop de tension, pas assez de sommeil. Il se voyait déjà fichu dehors, de retour en Amérique, à servir de l’alcool dans des bars crasseux à cause de son lamentable échec. Et en plus de ça, Isaak avait cru qu’il avait rencontré quelqu’un d’autre et qu’il allait le plaquer, alors que Kieran avait l’impression de jouer sa vie et son futur sur cette putain d’aconit manquante.

« Je suis désolé d’en parler que maintenant, mais j’ai paniqué, tu sais comment je suis quand je panique… C’est pas que je te fais pas confiance, je t’aime, mais, c’est juste… Silence. Ses doigts serrèrent un peu plus sa tête, à lui en faire mal s’il n’était pas déjà dans tous ses états. Putain de merde, je fais jamais rien comme il faut, je suis vraiment trop con… »

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Kieran Rutherford
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Tormaigh

MessageSujet: Re: The lone wolf dies but the pack survives. (Kieran&Isaak)   The lone wolf dies but the pack survives. (Kieran&Isaak) EmptyDim 29 Déc - 22:15


The lone wolf dies but the pack survives.
Kieran et Isaak


La douleur était douce. La douleur était libératrice. On y prendrait presque plaisir, si plaisir il y en avait à tirer. La douleur était enflammée, à l'image de ce coeur qui se consumait pour un rien. Trop vive. Trop forte. Elle irradiait, comblait la moindre parcelle de son corps. Peut-être devrait-il arrêter là, avant qu'elle ne s'empare de lui et ne le fasse exploser comme le faisaient déjà ses sentiments. Trop vifs. Trop forts.Peut-être devrait-il recommencer, relancer ce poing vers ses pierres abruptes, si dures. Sentir la peau s'éclater, s’égratigner. Sentir les os se briser, rompre. Au risque de ne plus pouvoir dessiner. Mais qu'importe.

Sa réflexion fut interrompue et ses poings saisis dans un écrin de douceur, dans un gant de velours, dans une poigne de fer. Isaak se débattait sans réelle vergogne, plus par protestation et honneur que réelle envie de se briser. La douleur était salvatrice mais laissait une amertume qui ne lui plaisait guère, après son passage. " Je n'allais pas le faire, moi " lança-t-il toutefois dans ses vains efforts. Non, il ne l'aurait pas fait. Parce que ce n'était pas ce qu'il voulait. Parce qu'il savait ses lèvres incapable de prononcer une telle sentence. Ses mains retrouvèrent leur liberté et il se planta, debout, fier, l'oeil encore orageux et droit, disposé à écouter ce qui l’achèveraient, sans aucun doute.

L'aconit... Mon dieu, l'aconit. La potion tue-loup. La pleine lune qui se rapprochait un peu plus, inlassablement. Et lui, dans son égoïsme, dans sa stupidité, il s'était fourvoyé. Il ne s'en était jamais soucié. Un léger rire nerveux s'échappa de ses lèvres. Mais qu'il était vain, ce grand dadais. Mais qu'il était stupide. Comme si dans la vie, la seule chose qui importait, était d'être aimé. A croire que son seul but dans la vie était d'être tel ces femmes-trophées, qui ne servaient qu'à être jolies. Etre quelqu'un, n'était-il pas ce qu'il devrait s'efforcer d'être ?

Kieran s'effondra et cela confirma à Isaak qu'il avait merdé. Qu'il n'avait pas les bonnes priorités dans la vie. Planté debout, comme un piquet. Imbécile. Vague de haine qu'il refoulait. Ce n'était pas le moment de se détester. Pas quand la personne à qui l'on tenait le plus au moins voyait son avenir s'écrouler sous ses yeux pour une foutue plante même pas capable de supporter un trajet transatlantique.

Un pas. Deux pas. Et l'américain se retrouva à genoux devant son tendre, les mains posés sur ses genoux, prêtes à répondre à d'autres appels, à s'arranger pour que les regards se captent. " Ce n'est pas grave " murmura-t-il du bout des lèvres. Il l'avait promis sur Chagarou, bien sûr que cela était grave... Mais comment lui en vouloir, de conserver pour soi le moindre soucis, quand on voyait les réactions disproportionnées et les déductives hâtives dont il était capable ? Lui-même ne se ferait pas confiance. " Ils ne vont rien faire du tout parce que tu auras tout ce dont tu as besoin. ". Même si c'était à eux, de fournir. A eux, de prévoir le nécessaire, que ce soit la potion ou un endroit sécurisé. Ils le savaient, qu'il y aurait au moins un loup dans leurs ranges. Incompétence qui leur coûte chère en paix.

" Je t'aime aussi, tu sais ? ". Espoir d'accalmie. Espoir de bonheur. Espoir d'apercevoir dans ces yeux glacés la lueur des beaux jours. Ô combien il l'aimait, ce pauvre loup qui devait le supporter. C'était à son tour d'être là, d'être digne. Isaak se releva, doucement. Il savait ce qu'il avait à faire. Fouillant son placard à la recherche de la bourse que Kieran avait déjà maintes fois refusée. Il grimaça. Tu parlais d'un soutien. Il avait l'impression de ne jamais le soutenir autrement qu'en déliant les cordons de sa bourse. Il fallait vraiment qu'il apprenne à s'exprimer, avec que le bouclé ne doute de son amour.

Il retourna s'agenouiller devant lui, posant la lourdeur des pièces à ses côtés, sans les mentionner. " On s'en est toujours sortis, non ? Pourquoi ça changerait ? On est deux. Tu n'es pas tout seul. Ce sont eux, les cons. Pourquoi ils ont rien prévu.". Pour finalement prendre place à ses côtés et doucement l'attirer dans ses bras. Lui permettre de sécher les larmes, si nécessaire. D'oublier, oublier les tracas, les engueulades trop fréquentes et inutiles, les inquiétudes non partagées. " On va y aller, d'accord ? On va voir l'apothicaire. Il en a sûrement. Mais je sais besoin que tu viennes, tu sais bien que je sais pas reconnaître une aconit d'un bleuet, même si ma vie en dépendait. " Et comme là, ce n'était pas sa vie qui en dépendait, mieux valait ne pas prendre le risque.
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Isaak A. Kovalek
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MessageSujet: Re: The lone wolf dies but the pack survives. (Kieran&Isaak)   The lone wolf dies but the pack survives. (Kieran&Isaak) EmptyMer 1 Jan - 23:07

The lone wolf dies but the pack survives
Kieran & Isaak


Dans un souffle trop calme, trop plat, qui cachait très mal la tempête d’émotions qui faisait rage dans l’esprit du lycanthrope, la vérité avait fini par sortir. Il avait vaguement senti le rythme cardiaque d’Isaak changer imperceptiblement. Kieran ne le trompait pas, mais qu’il ait pu le penser était une insulte, d’autant plus quand l’américain tentait désespérément de sauver sa scolarité en trouvant de l’aconit le plus vite possible. Et malgré tout ce que la philosophie disait, la vérité était loin d’être libératrice. Assis sur le lit, les mains serrées dans ses cheveux bruns, le californien sentait monter la panique à mesure que ses paroles s’imposaient dans le silence. Plus d’aconit nulle part. Pas assez de potions. Il n’allait pas pouvoir rester. La directrice n’accepterait jamais un loup-garou potentiellement dangereux dans l’école, surtout avec des non-maj juste à côté. Il allait devoir rentrer en Amérique, à servir des whisky bas de gamme à des sorciers douteux. Adieu, ses ambitions…

Les mains d’Isaak se posèrent sur ses jambes, trop légères pour qu’il les sente. Après l’avoir chargé sans lui laisser le temps de s’expliquer, le voyant tentait de se rattraper comme il le pouvait, sans laisser ses propres frayeurs ou sa culpabilité parasiter son jugement. Oh comme il devait se sentir mal, pourtant. A croire qu’il allait se faire plaquer sans avoir remarqué le cycle de la lune, sans avoir vu que les plans d’aconit avaient disparu, sans avoir compris que la nervosité du loup-garou augmentait au fil des jours, car plus Octobre se rapprochait, et moins il avait de temps pour faire ses potions. Pourtant, Kieran ne l’en tenait pas pour responsable. Il s’était toujours débrouillé avec ses potions, et Isaak n’avait jamais surveillé s’il les prenait vraiment. Il lui faisait confiance. Mis à part l’aconit, il ne devait même pas savoir quels ingrédients composaient une tue-loup, ni même où les trouver. Kieran les trouvait, c’était le principal, non ? Réseau de loups, avait répondu Kieran quand il lui avait demandé comment il se fournissait. Isaak n’avait jamais insisté, mais il devait bien se douter que réseau de loups était un mot poli pour dire marché noir.

« Ils ne vont rien faire du tout parce que tu auras tout ce dont tu as besoin. » Oui, il le savait. Il le savait, et c’était humiliant. Il se détestait de faire vivre ça à Isaak. Tu parles d’un amour ! Tout ce qu’il pouvait lui offrir, c’était une situation de merde, parce que l’essentiel de son argent partait dans les potions, parce que malgré une certaine amélioration, le racisme anti-loups était présent en Amérique, parce qu’il n’avait jamais d’argent, qu’il fallait tout compter, tout déduire, faire attention au moindre centime, pour des ingrédients lui servant à ne pas se transformer en danger public une nuit par mois. Il ne lui offrait que de l’inquiétude permanente, et des silences, et de l’agressivité quand la lune grandissait, et de l’accablement quand elle faiblissait. Mais vous êtes heureux. Heureux, tu parles. Isaak méritait mieux que ses sautes d’humeur et ses coups de sang à l’approche de la pleine lune. « Je t'aime aussi, tu sais ? » Ça tombe comme un couperet, bien que ce soit la réponse à ce qu’il lui disait juste avant. Et pourtant, dieux qu’il l’aimait, son voyant. Il aurait décroché la lune si Isaak le lui avait demandé. Il tentait à tout prix de le rendre heureux, comme pour lui faire oublier qu’il sortait avec une source d’angoisse perpétuelle. Et apparemment, il avait réussi, puisqu’Isaak l’aimait.

« Tu ne devrais peut-être pas, justement… »

Ça sort dans un souffle sans le réfléchir, tandis que son regard se lève un peu pour croiser celui d’Isaak. La culpabilité de ce qu’il lui infligeait le disputait au soulagement de ne pas avoir été lâché  pour quelqu’un de plus facile. Moins problématique. Pas un de ceux qui doivent passer les douze tiers de leur misérable paie dans des potions qui n’empêchent même pas la transformation. Kieran vivait endetté, et à cause de lui, Isaak vivait endetté également. Il aurait voulu lui offrir mieux que ça. Il savait qu’il allait se faire engueuler pour ce qu’il avait dit, mais tant pis. La pleine lune approchait, il avait trop peu d’heures de sommeil, et trop d’idées noires dans la tête pour pouvoir les garder pour lui. Une nouvelle fois, Isaak recevait tous ses problèmes sans même faire mine de s’en plaindre. Et pourtant, il aurait pu. Il aurait pu, puisqu’il dépannait souvent le lycanthrope en argent pour ses potions, et qu’il n’attendait aucun remboursement. Ses simples je t’aime coupaient court à ce qu’il aurait pu dire. Et quand la bourse de gallions tombe à côté de sa jambe, l’humiliation et la honte lui brûlent les joues. Il ne pouvait même pas s’en défendre ; il avait désespérément besoin de son aide s’il ne voulait pas rentrer en Amérique.

« On est deux. Tu n'es pas tout seul. » L’amour inconditionnel que le loup portait au voyant contrebalançait à peine le mal-être de l’humain, qui avait juste l’impression d’être un poids, encore une fois. Mais quelque part, Isaak a raison. L’école avait mal joué son coup. Ils acceptaient des élèves du monde entier, de tous horizons, et ils n’étaient même pas capables de prendre leurs dispositions en cas de lycanthrope ? A l’infirmerie, ils avaient ouvert de grands yeux quand il s’était présenté en demandant s’il serait fourni en tue-loup, comme à Ilvermorny, ou s’il devrait se débrouiller. Ils s’étaient attendus à quoi ? A ce qu’aucune créature magique ne saute sur l’opportunité d’avoir une vie meilleure ? Quelle belle brochette de tocards. Les bras d’Isaak l’entourent finalement, et il l’attire contre lui sans que le californien ne résiste. Au contraire. Ses yeux se fermèrent et sa respiration se calma doucement, tandis que son trop-plein d’inquiétude se dissolvait dans l’air. Il allait s’en sortir. Isaak avait raison. Ils s’en étaient toujours très bien sortis à deux, il n’y avait pas de raisons que ça change. Cet argent qu’ils mettaient de côté, c’était pour les problèmes comme celui-là. Et Isaak ne voulait pas d’une pseudo vie meilleure, il voulait juste une vie avec lui. Je te préfère comme ça, mon frère.

« Ça marche, souffla-t-il doucement, rendant les armes sans s’être battu. L’apothicaire en a. Très peu, alors le prix est très haut, mais il en a. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’il y en aurait assez pour ses potions du mois. Je suis désolé, Isaak. Il ne précisa pas de quoi. De l’inquiétude, de ses silences, de ses secrets, de l’argent qu’il lui prenait encore sans jamais pouvoir lui rendre. Je t’aime vraiment beaucoup, tu sais. »

L’amour était une réponse facile. Malheureusement, il n’avait rien de plus à lui offrir. Ça tombe bien, il ne veut rien de plus. Et ça ne suffisait même pas à exprimer toute la gratitude qu'il ressentait. Celle d'être aimé malgré sa lycanthropie, de ne pas être seul malgré ses problèmes, d'être soutenu au quotidien, de tous ces petits gestes qui le faisaient se sentir important. Pas seulement son aide financière. Tout. Ca faisait dix ans que ça durait, mais chaque jour, il avait l'impression de retomber amoureux. Même malgré leurs disputes à l'approche des pleines lunes, ou celles dues aux paniques du voyant, ou leur manque de confiance à tous les deux qui les faisait monter dans les tours. Bref, vous êtes deux drama queen. Avec un soupir, Kieran se décolla un peu, et ses mains saisirent en douceur celle du voyant. La drôle de position d’un des doigts lui rappela qu’il était cassé. Mieux valait s’occuper de ça avant que ça n’empire, Isaak détesterait ne pas pouvoir dessiner le temps que tout se remette en place.

« On va s’occuper de ça avant de partir, fit-il sans oser lever les yeux vers celui qui, une fois de plus, lui sauvait la mise. Avec un sort, ça ira très vite, promis. »

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Kieran Rutherford
Tormaigh
Isaak A. Kovalek
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Tormaigh

MessageSujet: Re: The lone wolf dies but the pack survives. (Kieran&Isaak)   The lone wolf dies but the pack survives. (Kieran&Isaak) EmptyDim 12 Jan - 15:00

Les yeux se levèrent sans même y réfléchir vers le plafond qui lui paraissait déjà trop connu. Il ne devrait pas l'aimer. Comme il ne devrait pas fumer. Comme il ne devrait pas boire. Il y avait tellement de choses qu'on lui avait déconseillé au cours de sa vie et pourtant. Pourtant il était là, à fumer, à boire et à aimer un loup-garou. Isaak n'était pas connu pour être quelqu'un qui écoutait. Une des mains fila se poser sur une des joues humides parce qu'un geste valait mieux qu'une parole pour faire comprendre qu'il était là, loin de ces soit-disant conseils.

Aux paroles du jeune loup, Isaak savait que d'autres ennuis les attendaient. L'apothicaire ne se générait certainement pas pour leur demander un prix d'or. L'offre et la demande et tous ces concepts qui lui échappaient et qui justifiaient visiblement des pratiques aberrantes. Tout ça pour des plantes qui finissaient dans un mélange avec d'autres plantes. Etait-ce vraiment si rare, l'aconit ? Même dans ces contrées au climat différent des leurs ? Ça devait bien pousser quelque part en abondance, non ?

Mais soit, si la tranquillité d'esprit et la garanti d'un avenir avaient un prix, ils le paieraient. C'était le plus important. Les richesses matérielles attendraient de meilleures hospices. Ou jamais, tant qu'ils s'avaient l'un et l'autre.

"Mais... Ne t'excuse pas pour rien." lui répondit-il avec un sourire amusé. Qui se ressemblent s'assemblent, disait-on. Et ça le faisait toujours rire de voir qu'ils avaient les mêmes défauts. Celui de s'excuser pour tout et pour rien, presque pour justifier leur existence dans la vie de l'autre. S'excuser de s'être entiché, d'être devenu une source d'ennuis autant que de réconfort. Qui se ressemblent s'assemblent et passent de longues et heureuses années ensemble.

Puis la discussion revint sur sa main. Il ne s'était pas raté. On aurait pu lui dire que les murs n'étaient pas en mousse et qu'il risquait de se faire plus de mal que de bien. Cela soulageait sur le moment mais après... Après on se sentait très stupide. Extrêmement stupide. Plus que d'habitude. Et pourtant, le niveau était déjà haut. Il ramena sa main vers lui, prenant garde à ne pas être trop brusque. "Non." répondit-il aussi vite qu'il le put. La magie lui semblait trop facile. Un simple sort et tout se remettait en place, comme si de rien n'était. C'était beaucoup trop simple. Il n'apprendrait jamais, si on effaçait ses erreurs de la sorte. "Je... Je ne préfère pas. Pas que je ne te fais pas confiance mais... Je préfère la méthode non-maj, cette fois. Allons-y plutôt, avant qu'il ne ferme."

avant que Kieran ne puisse y faire objection - même s'il aurait tout le temps de le faire sur le trajet, Isaak se leva et attrapa son manteau, tout en se dirigeant vers l'extérieur et leur destination. En chemin, il lui prit délicatement la main - de sa bonne main, encore intacte - et ne la lâcha pas jusqu'à la boutique, serrant d'une pression bienveillante les doigts chéris et aimés. Une fois devant, Isaak lui offrit son sourire le plus réconfortant. "Laisse-moi faire."

La clochette au dessus de la porte tinta tout en laissant passer. Les étagères murales étaient remplis de bocaux divers et variés, contenant parfois des choses peu ragoûtantes. Vraiment, la potion, on avait pas idée. D'un pas décidé, Isaak se rapprocha du comptoir et, tout en souriant, interpella le vendeur. " Bonjour ! Excusez-moi de vous déranger, je cherche de l'aconit. Vous en resterait-il ?" On ne savait pas quel prétexte l'apothicaire pourrait trouver pour augmenter les prix alors, autant avoir l'air aimable et non paniqué dès le début.
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