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 Please save me [Willa Lundgren]

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MessageSujet: Please save me [Willa Lundgren]   Please save me [Willa Lundgren] EmptySam 12 Oct - 19:02

Nan mais qu'est ce que c'est que ce trou du cul du monde ce bled', sérieux ? Quinze péquenauds, une pseudo-université magique portée sur les soit-disant "sciences" moldues, des "spécialistes" magiques tous incapables face à une menace encore incomprise... Pas de quoi s'en vanter ou faire de la communication dessus ! Surtout quand on réalise que les moldus d'ici n'ont jamais été éduqués à ce sur quoi ils pouvaient tomber ici, à voir les regards qu'on lui lançait parfois quand il traversait la rue. Et en plus, EN PLUS, ces glandus du Ministère se disent que peut-être, ce serait une bonne idée de créer des cursus sportifs et artistiques, au cas où hein, dès fois que la Source puisse être dissipée d'un coup de pinceau ou par un 400 mètres haie. Ouais clairement, ça impressionne, ça en jette, le monde met en place une ligne de défense et d'investigation à la pointe, il n'y a pas de soucis à se faire. 

Craig était dépité en cette matinée d'automne. Il avait l'impression d'avoir parié sur le mauvais griffon, de s'être lancé dans la mauvaise course. A sa sortie d'Azkaban, il aurait très bien pu aller se la couler douce sur une île tropicale, ou partir à la quête d'une périlleuse mission. Mais nan, Môssieu Craig s'était dit que ça bougeait en Irlande, que c'était l'endroit où de nombreuses choses allaient se décider, qu'il pourrait y avoir du poids. Neni. Une librairie poussiéreuse, des étudiants en pleine compétition pour savoir lequel serait le plus brise-noix, personne de louche ou de désespéré... Le dealer se retrouvait vendeur de bouquins. Quelle idée de merde Oranmore, ouais... Pour couronner le tout, le soleil, si prometteur au lever du jour, celui qui annonçait une belle journée d'été tardif, avait décidé lui aussi de foutre le camp, et d'épais nuages étaient arrivés en vitesse. Alors qu'il marchait à présent le long des berges avec ses deux grands sacs de bouffe, Craig voyait la mer se teinter de cendres et sentait le vent salin tenter de lui arracher les cheveux, de lui figer la peau. Il s'était bien arrêté une ou deux fois pour demander à un passant s'ils avaient prévu une tempête (on aurait pu le prévenir quand-même, hein !) et avait été servi en "eeeeuuuuuh..." et en silences effrayés. Et puis quoi, merde ?! Il était grand, d'accord ! Mais aux dernières nouvelles, il n'avait blessé ou tué personne ici, ne mangeait pas de la viande crue en se baladant dehors, pas plus qu'il n'était cannibale ou faisait des sacrifices humains ! Il était juste grand. La bonne affaire. 

Il s'était élancé quelques minutes plus tard, traversant les rues sans crier gare, en direction du premier abri à sa taille : sa librairie, à quelques centaines de mètres. Une pluie drue tombait alors, s'engouffrant avec ténacité dans tout ce qu'elle pouvait atteindre, à la manière de seaux de flotte balancés du ciel. Le géant roux finit sa course en plongeant en avant, s'écroulant sous le porche d'entrée, le souffle court. Il aimait pas ça, la pluie, bordel ! S'il avait su, il aurait pris sa baguette au réveil et se serait imperméabilisé ! Mais noooon, voilà que le temps aussi en avait rien à fooouuutre ! C'était vraiment une sale journée et il n'était que neuf heures, autant dire qu'elle laissait dans son ombre de belles promesses. Il n'était pas là depuis deux semaines et déjà, Craig rêva de foutre le camp. Il pouvait après tout, tout plaquer et repartir. Ruiné, certes, ce serait pas la première fois. Les sacs churent au sol, il détourna le regard vers la route et ses voitures et ses bus. Les volutes d'eau qui s'élevaient sous leur poids, ce chemin qu'elles traçaient contre les obstacles avec une facilité déconcertante. Lui, geignait à cause de la pluie. Le Grand Craig Clyde Creighton, la Masse, le Casse Trognes. Peut-être que tout ça, toutes ses difficultés à tourner la page, c'était la volonté de la Source ? Peut-être qu'elle avait peur de lui et tentait de l'éloigner. Peut-être qu'elle testait son futur Maître pour le savoir digne. Digne ? Il était digne, n'est-ce pas ? Ouais. Il l'était. Ils l'étaient. Un long soupir s'échappa de ses lèvres. Bon. Il allait rentrer. Poser ses courses, ouvrir la boutique, et persévérer. Trouver les bonnes personnes. Mettre en place ses pions. Parce qu'il serait toujours là où il voulait être, qu'on s'y oppose ou pas.

La porte coulissa dans un couinement. Brrrrr, rrrrrr, rrrrr.... Miaou ? La porte se referme à la volée, le claquement résonne dans la rue déserte. Pâle, les lèvres tremblantes, Craig ferme les yeux. "J'y retourne pas. J'y retourne pas. J'y retourne pas. J'y retourne pas." La litanie commence, l'enveloppe dans une bulle rassurante. Le vent est froid sur ses vêtements trempés, mais il sait qu'il ne pourra pas passer. Il sent au fond de lui que la Source a gagné, en jouant contre lui tout ce qu'elle avait, la profondeur de sa puissance. Une présence en dessous de lui. Ses yeux s'ouvrent sur une petite tête blonde, et le demi-géant la reconnait. Il se tait un instant et la regarde, folie affolée dans le regard. "J'y retourne pas. Il y a des chats."
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Willa Lundgren
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MessageSujet: Re: Please save me [Willa Lundgren]   Please save me [Willa Lundgren] EmptyDim 20 Oct - 21:45


Willa se sentait déjà exténuée et pourtant, la journée venait à peine de commencer. La nuit avait été courte, bien trop courte. Elle ignorait pourquoi, mais elle n’avait pas réussi à fermer l’œil. Trop occupée, trop pensive, impossible à calmer. Ça lui arrivait de temps à autres. Ça ne datait pas d’aujourd’hui, mais heureusement pour la Suédoise, ça arrivait moins. Quand elle était élève à Poudlard, la jeune femme était sujette à des crises, des terreurs nocturnes, qui lui prenaient aux tripes. Elle finissait par se réveiller au milieu de la nuit et à ne plus fermer l’œil jusqu’au matin, quand il fallait qu’elle se lève pour aller en cours. Généralement, Willa finissait à l’infirmerie : dans un état de fatigue et d’angoisse pareil, il était hors de question qu’elle aille suivre ses cours. Cela était inutile et ne lui servirait à rien : elle n’allait rien retenir et rien apprendre. Du coup, cette nuit-là, c’était un peu ça, mais elle allait quand même devoir travailler. Elle n’était plus une élève, elle avait des responsabilités plus importantes désormais. Il lui arrivait d’être nostalgique de cette période pour des détails futiles, alors qu’elle ne voulait surtout pas y retourner. Sans savoir comment elle allait tenir la journée, à sept heures pétantes, elle était debout.

Les cernes sous ses yeux disaient long sur son état actuel. Peu motivée, en vraie loque, elle se prépara un café puis s’habilla, au ralenti. Chaque geste lui demandait une force incroyable, déjà qu’elle en avait peu, même motivée. Trente minutes plus tard, Willa sortait dehors, couverte comme pas possible. Le temps se gâtait plus les semaines passaient, et elle maudissait sa grande sensibilité au froid comme jamais. Elle avait déjà sorti ses grosses écharpes de ses placards, et bénissait leur présence dans sa vie. La blonde devait se rendre en ville, comme tous les jours quasiment. Il manquait toujours quelque chose, pour les serres ou pour chez elle. Là, elle avait prévu de faire quelques emplettes pour chez elle, pour remplir ses placards. Elle mangeait peu, du coup, elle pouvait se permettre de faire ses courses quand vraiment, elle n’avait plus rien. Sinon, elle trouvait toujours quelque chose à grignoter, puis il y avait les repas qu’elle pouvait partager avec le reste du personnel. Mais bon, autant le dire, elle préférait rester chez elle.

Le temps lui faisait peur. Willa n’avait rien pour se protéger de la pluie. Elle espérait qu’il resterait clément jusqu’à ce qu’elle rentre. De toute façon, elle n’avait pas besoin de grand-chose. La Suédoise se limitait au strict nécessaire, donc ça allait être rapide. Une trentaine de minutes plus tard, elle sortait de la dernière boutique qu’elle avait visité, un sac rempli sur son bras. Elle grimaçait un peu, la blonde, mais elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. Elle avait acheté plus de choses que prévu. En même temps elle n’avait rien mangé avec son café et avait fait ses courses, affamée. Mauvaise idée. A peine sortie, Willa se retrouva sous la pluie, comme une débile. Evidemment, quoi de mieux pour passer une bonne journée ! Maudissant la terre entière, elle se mit à courir vers la librairie : elle devait y aller, alors autant en profiter. Dans tous les cas, elle allait finir trempée de la tête aux pieds.

Après cinq minutes – ressenties comme vingt -, la blonde était enfin arrivée devant la librairie. Elle avait couvert ses cheveux avec son écharpe, et sentait déjà qu’elle allait regretter ce choix : c’était le bon moyen pour tomber malade. Devant elle, le libraire qu’elle reconnaissait bien, à force de venir ici. Il avait l’air pétrifié par la peur, mais elle avait un peu de mal à comprendre pourquoi. Ils pourraient entrer dans la boutique pour se réchauffer mais si même son propriétaire n’entrait pas, elle n’allait pas s’inviter. Elle regardait le demi-géant depuis bien deux minutes, quand il ouvrit ses yeux. « J’y retourne pas. Il y a des chats. » Des… chats ? Ces bêbêtes trop adorables que Willa adorait ? Il en avait peur ? Un matou devait être entré dans la boutique d’une manière ou d’une autre, pour se protéger de la pluie. Elle ne comprenait pas trop la peur en question, mais elle aussi, avait pleins de peurs. Parfois, elles sont inexplicables. « D’accord, d’accord, calmez-vous. J’vais aller voir, si vous le permettez. » Elle n’attendait pas son autorisation – elle se doutait bien qu’elle allait devoir s’occuper du chat. La blonde poussa la porte, pas entièrement pour pas que le chat ne s’enfuit et saute sur le libraire, et la referma. Elle posa son sac contre le mur, non loin de la porte d’entrée. « Minou, minou, minou… » Soudain, elle le vit au-dessus d’une étagère, en train de faire sa toilette. Discrètement, elle l’attrapa et le fit sortir par une fenêtre. Elle avait bien failli recevoir un coup de griffe. « C’est bon, il est parti, vous pouvez entrer Mr Murray ! » Elle avait crié, en espérant qu’il l’ait entendue. C’était sa bonne action de la journée.
Willa Lundgren
 
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